Bonjour,
je voudrais savoir si ces 2 propositions sont vraies ou fausses :
- la vitesse d'une réaction est nulle en début de réaction
- la vitesse de réaction est d'autant plus grande que la concentration des produits est grande
je pense que les 2 sont correctes.
Merci d'avance de me dire si j'ai tort
en fait, voici l'énoncé qui me fait douter :
On désire suivre l'évolution de la réaction chimique entre l'acide oxalique et le permanganate de
potassium. L'équation de cette transformation est la suivante :
5 H2C2O4(aq) + 2MnO4- (aq) + 6H+(aq) = 10 CO2(aq) + 2 Mn2+(aq) + 8 H2O
On fait réagir V1 = 10 mL d'une solution de permanganate de potassium de concentration C1 =
0,20 mol.L-1 avec V2 = 10 mL d'une solution d'acide oxalique de concentration C2 = 0,50 mol.L-1.
À l'instant t = 0 s, la solution est violette.
Quelles sont les affirmations exactes ?
a) l'ion permanganate MnO4- est en excès dans la solution initiale
b) on observe au bout d'un certain temps la décoloration de la solution initiale
c) la température est un facteur cinétique de la réaction
d) la vitesse initiale de la réaction est nulle
C'est l'item d) qui me fait douter, j'ai 2 versions de corrigé.
- dans le premier c'est faux sans justification
-dans le second corrigé, c'est compté comme vrai avec comme justification : l'ion Mn2+ sert de catalyseur (cas autocatalyse) et au début de la réaction, la quantité de catalyseur est nulle, donc la vitesse initiale est nulle.
Justement, ce n'est pas un cas particulier l'autocalyse?
ça me dit quelquechose ça...
voici une courbe d'autocatalyse, que j'ai trouvé sur un site de cinétique, la tangente à la courbe est horizontale à t=0, pourtant certains sites disent que la vitesse initiale n'est pas nulle mais très faible et d'autre considèrent qu'elle est nulle.
Les courbes d'évolution autocatalytique ont une forme sigmoïde très caractéristique (Fig. III.8). Dans le cas, le plus habituel, où la concentration initiale de l'autocatalyseur, B0, est très petite, la vitesse initiale est également très faible (r0 = kA0B0) : la réaction semble ne pas avancer, c'est la période d'induction (ou de latence)
Le problème avec la théorie selon laquelle la vitesse initiale serait nulle en début de réaction est : qu'est-ce qui fait donc démarrer la réaction ?
Je développe : tes réactifs sont mis en contact. C'est l'instant t=0. Si la vitesse de réaction est nulle à ce moment-là, pourquoi ne serait-elle plus nulle à t=1s ? Il faut bien que la réaction commence à avancer, ne serait-ce que très lentement. C'est facile à voir dans le cas de l'autocatalyse : il faut bien qu'il se forme un peu de Mn2+ pour que la réaction accélère ensuite : d'où une vitesse initiale non nulle.
Merci de m'avoir répondu
Mais justement s'il faut attendre que les ions Mn2+, catalyseurs de la réaction, soient formés, alors la vitesse initiale est nulle non?
D'une façon générale est ce qu'il existe un type de réaction où la vitesse initiale est nulle?
oui mais imaginons que tu attendes que les ions Mn2+ soient formés ... qui est-ce qui les forme ? la réaction ! donc il faut qu'elle avance pour que les Mn+2 apparaissent. Vitesse initiale nulle = pas de Mn2+ formés = pas d'évolution de la vitesse
même dans un cas autre que l'auto catalyse, j'ai du mal à imaginer une vitesse initiale nulle pour la simple raison que rien ne lui ferait prendre une vitesse non nulle ensuite, puisque les réactifs sont déjà en contacts depuis t=0.
- la vitesse d'une réaction est nulle en début de réaction
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Je répondrait faux. Au contraire sa valeur est maximale au début de la réaction et décroit en fonction du temps pour atteindre une valeur finale nulle qui correspond :
- à l'épuisement d'un ou plusieurs réactifs dans le cas d'une réaction totale (non inversible )
- à un équilibre dans le cas d'une réaction limitée (réaction inversible).
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- la vitesse de réaction est d'autant plus grande que la concentration des produits est grande
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Je répondrait faux. La vitesse croit avec la concentration des réactifs. Elle est indépendante de celles des produits dans le cas d'une réaction non inversible. Elle en dépend dans le cas d'une réaction inversible et dans ce cas décroit lorsque la concentration des produits de réaction augmente
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