Baccalauréat Général
Série Scientifique
Métropole - Session Juin 2014
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Pour les candidats n'ayant pas suivi l'enseignement de spécialité :
Durée de l'épreuve : 3 h 30 - Coefficient 6
Pour les candidats ayant suivi l'enseignement de spécialité :
Durée de l'épreuve : 3 h 30 - Coefficient 8
L'usage d'une calculatrice EST autorisé.
Ce sujet ne nécessite pas de feuille de papier millimétré.
Ce sujet comporte trois exercices.
Le candidat doit traiter les trois exercices qui sont indépendants les uns des autres :
Exercice I - Collisions au LHC (6 points) [Commun à tous les candidats]
Exercice II - D'une odeur âcre à une odeur fruitée (9 points) [Commun à tous les candidats]
Exercice III - Voyage interplanétaires (5 points) [Pour les candidats n'ayant pas suivi l'enseignement de spécialité]
Exercice III - Le cor des Alpes (5 points) [Pour les candidats ayant suivi l'enseignement de spécialité]
6 points
exercice I - Collisions au LHC - Commun à tous les candidats
Document 1. Le boson de Higgs « La découverte du boson de Higgs est aussi importante pour l'histoire de la pensée humaine que la loi de la gravitation universelle de Newton » s'enthousiasme Carlo Rovelli, du Centre de Physique Théorique de
Marseille-Lumini. La théorie de Newton, en son temps, avait prédit l'emplacement de Neptune avant même que les astronomes ne l'observent directement. La découverte du boson de Higgs signe le triomphe de ce
qu'on appelle le « modèle standard » de la physique, qui a prédit depuis quelques décennies les détails les plus infimes du monde et qui a été élaboré avec passion par les plus grands
scientifiques ces cent dernières années. Grâce au Higgs (comme l'appellent familièrement les physiciens), des voies s'ouvrent, permettant d'explorer la texture de l'espace-temps ou de plonger
dans les premiers moments de l'Univers. […] Le boson de Higgs est une particule qui était présente dans un passé extrêmement lointain de l'Univers, autour de 10-10 s après le Big Bang,
à une époque où la température frisait les 1015°C. Si elle a été « vue » au CERN (Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire), c'est parce que de telles énergies ont été atteintes
au cœur du LHC (Large Hadron Collider ou Grand Collisionneur de Hadrons), recréant les conditions qui régnaient alors.
D'après un extrait de Sciences et Avenir N°786, août 2012
Le modèle standard arrive à décrire toutes les particules élémentaires connues et la façon dont elles interagissent les unes avec les autres. Mais notre compréhension de la nature est
incomplète. En particulier, le modèle standard ne répond pas à une question simple : pourquoi la plupart des particules élémentaires ont-elles une masse ?
Les physiciens Peter Higgs, Robert Brout et François Englert ont proposé une solution à cette énigme. Leur théorie est que, juste après le Big Bang, aucune particule n'avait de masse.
Lorsque l'Univers a refroidi et que la température est tombée en-dessous d'un seuil critique, un champ de force invisible appelé "champ de Higgs" s'est formé en même temps que le boson de Higgs,
particule qui lui est associée. L'interaction avec ce champ répandu partout dans le cosmos permet aux particules d'acquérir une masse par l'intermédiaire du boson de Higgs. Plus les particules
interagissent avec le champ de Higgs, plus elles deviennent lourdes. Au contraire, les particules qui n'interagissent pas avec ce champ ne possèdent aucune masse.
D'après un texte de Michel Spiro, chercheur au CNRS et président du conseil du CERN
Document 2. Le LHC Le LHC est une boucle souterraine accélératrice de particules. Sa circonférence est de 26 659 m. Il y règne un intense champ électromagnétique accélérant des paquets de particules chargées
positivement, par exemple des protons ou des ions plomb.
On fait circuler des paquets d'ions dans les deux sens. Ils entrent en collision frontale à une vitesse proche de celle de la lumière dans le vide : cette collision produit des bosons
de Higgs. Leur durée de vie étant très brève, ils se désintègrent immédiatement en une multitude de particules. Ce sont ces particules qu'on détecte par l'expérience. Entre 2008 et 2011,
400 000 milliards de collisions ont été enregistrées. Une particule d'énergie de masse au repos d'environ 125 GeV a été détectée, avec un degré de confiance de 99,999 97 % : le boson
de Higgs !
D'après le Guide du LHC édité par le CERN
Document 3. Vitesse et énergie dans le LHC Les protons pénètrent dans le LHC à une vitesse v0 égale à 0,999 997 828 fois la célérité de la lumière dans le vide, notée c. Ils ont alors une énergie cinétique
de 450 GeV. Au maximum, les protons pourront atteindre la vitesse v1 égale à 0,999 999 991 × c. Leur énergie cinétique sera environ multipliée par 15.
En permanence, il circule simultanément 2 808 paquets contenant chacun 110 milliards de protons, générant jusqu'à 600 millions de collisions par seconde.
D'après le Guide du LHC édité par le CERN
Dans cet exercice, on se propose d'étudier des modèles théoriques de la physique contemporaine qui ont été utilisés au LHC.
Données : Masse d'un proton mp = 1,672 621 × 10-27 kg;
Célérité de la lumière dans le vide c = 299 792 458 m.s-1;
1eV = 1,60 × 10-19 J;
1TeV = 103 GeV = 1012 eV;
Énergie de masse au repos d'une particule de masse m : Em = m.c2;
Masse d'une rame de TGV : mTGV = 444 tonnes;
Facteur de Lorentz avec vitesse de la particule dans le référentiel du laboratoire;
La durée de vie d'une particule animée d'une vitesse , mesurée dans le référentiel du laboratoire, est liée à sa durée de vie propre
1. A propos du boson de Higgs 1.1. En quoi l'observation du boson de Higgs permet-elle de compléter la théorie du modèle standard ?
1.2. À quelle période de l'Univers l'observation du boson de Higgs nous ramène-t-elle ?
2. Apport de la relativité restreinte Dans le cadre de la mécanique dite relativiste, l'énergie cinétique d'un proton vaut :
2.1. Si la vitesse d'un proton tend vers la célérité de la lumière, vers quelle limite tend son énergie cinétique ?
2.2. Vérifier que l'énergie cinétique Ec d'un proton a été multipliée dans les proportions indiquées dans le Guide du LHC.
2.3. L'énergie totale d'un proton Etotale est égale à la somme de son énergie cinétique et de son énergie de masse au repos. Donner l'expression de l'énergie totale d'un proton. Vérifier numériquement que l'énergie
totale d'un proton du LHC est pratiquement égale à son énergie cinétique.
3. Une manipulation à haute énergie On peut assimiler l'énergie de collision entre deux protons, Ecollision, à la somme des énergies cinétiques des deux protons lancés à pleine vitesse en sens inverse. On doit obtenir au LHC une énergie de collision de
14,0 TeV, considérée comme phénoménale.
3.1. Vérifier que l'énergie de collision entre deux protons lancés à pleine énergie en sens opposés vaut Ecollision = 14,0 TeV.
3.2. Chaque proton, lancé à vitesse maximale, possède une énergie totale de 7,00 TeV. Comparer l'énergie de l'ensemble des protons circulant simultanément dans le LHC avec l'énergie cinétique d'une rame de TGV
lancée à pleine vitesse. Le candidat sera amené à proposer un ordre de grandeur de la vitesse d'un TGV. Commenter le résultat obtenu.
4. Quelle durée de vie au LHC ? Une des particules émises lors des collisions entre les protons est le méson B. Sa durée de vie propre est . Un détecteur, le VELO (VErtex LOcator), repère les mésons B produits.
4.1. Dans quel référentiel la durée de vie propre du méson B est-elle définie ?
4.2. On se place dans le référentiel du laboratoire supposé galiléen. Le détecteur VELO mesure une distance moyenne de parcours du méson B : d = 1,0 cm avant sa disparition.
On fait l'hypothèse que le méson B se déplace à une vitesse pratiquement égale à c. Calculer la valeur de la durée de vie du méson B mesurée dans le référentiel du
laboratoire. Montrer alors que l'hypothèse faite est justifiée.
9 points
exercice II - D'une odeur âcre à une odeur fruitée - Commun à tous les candidats
Les esters ont souvent une odeur agréable. On les trouve naturellement dans les fruits dont ils sont souvent responsables de l'arôme. La parfumerie et l'industrie alimentaire utilisent aussi
les esters et les obtiennent par extraction ou par synthèse.
Ester
Odeur
méthanoate d'éthyle
fruitée
méthanoate de butyle
fruitée
éthanoate de butyle
fruitée
éthanoate de propyle
poire
éthanoate de butyle
pomme
éthanoate d'octyle
orange
propanoate d'éthyle
fraise
butanoate d'éthyle
ananas
De tous temps, certains « nez » éduqués ont été capables de distinguer des odeurs très voisines et d'identifier ainsi des esters. De nos jours, les espèces organiques peuvent être
identifiées par des méthodes spectroscopiques (infrarouge, résonance magnétique nucléaire, etc.).
Il est relativement aisé de passer d'un produit ayant une odeur âcre, comme l'acide formique, à l'odeur fruitée d'un ester. C'est ce qu'illustre le protocole décrit ci-après de la synthèse
du méthanoate de butyle à partir de l'acide formique.
Protocole Préparer un bain-marie à une température d'environ 50 °C. Sous la hotte, verser dans un erlenmeyer 7,5 mL d'acide formique, puis 18,0 mL de butan-1-ol, ajouter 3 gouttes d'acide sulfurique
concentré. Surmonter l'erlenmeyer contenant le mélange d'un réfrigérant à air, le placer dans le bain-marie et assurer une agitation douce.
L'équation de la réaction de synthèse est :
On se propose d'étudier les caractéristiques de la synthèse du méthanoate de butyle à partir de l'acide formique puis d'identifier des esters.
Le candidat utilisera ses connaissances ainsi que les informations fournies dans la partie "documents de l'exercice II".
1. Réaction de synthèse du méthanoate de butyle et son mécanisme 1.1. Quel est le nom en nomenclature officielle de l'acide formique ?
1.2. Recopier l'équation de la réaction de synthèse étudiée en utilisant une écriture topologique. Encadrer les groupes caractéristiques et nommer les fonctions correspondantes.
1.3. Décrire la modélisation de l'étape (a) du mécanisme réactionnel dans le document 1.
1.4. Après avoir recopié les étapes (c) et (e), compléter chaque étape à l'aide des flèches courbes nécessaires. Pour chacun des cas, indiquer s'il s'agit d'une formation ou
d'une rupture d'une liaison.
1.5. Comment peut-on expliquer l'existence des charges positives portées par les atomes d'oxygène et de carbone dans l'étape (e) ?
2. Optimisation du protocole de synthèse 2.1. Le mélange de réactifs dans le protocole décrit est-il stœchiométrique ? Justifier.
2.2. Identifier dans le document 2, la courbe correspondant au protocole décrit. Justifier.
2.3. Déterminer le rendement de la synthèse dans le cas de ce protocole.
2.4. Effectuer une analyse détaillée de l'influence des conditions expérimentales sur la synthèse du méthanoate de butyle.
2.5. Présenter les conditions optimales de la synthèse du méthanoate de butyle et les justifier.
3. Identification d'esters La distinction des esters par l'odeur peut être incertaine, en particulier dans le cas du méthanoate d'éthyle et de l'éthanoate de méthyle.
La formule semi-développée du méthanoate d'éthyle est :
3.1. Indiquer la formule semi-développée de l'éthanoate de méthyle.
3.2. La spectroscopie IR permet-elle de distinguer l'éthanoate de méthyle du méthanoate d'éthyle ? Justifier.
3.3. Associer chacun des spectres du document 3 à l'ester correspondant. Justifier.
Document 1. Mécanisme réactionnel de la synthèse du méthanoate de butyle
Document 2. Étude expérimentale de la synthèse du méthanoate de butyle Pour optimiser cette synthèse, des études expérimentales sont menées dans différentes conditions. La quantité initiale de butan-1-ol utilisée est celle du protocole. Les résultats sont
représentés par les graphiques ci-dessous.
Document 2.a.
Document 2.b.
Document 3. Spectres de RMN du proton de l'éthanoate de méthyle et du méthanoate d'éthyle
Spectre de RMN 1
Spectre de RMN 2
5 points
exercice III - Voyage interplanétaire (Pour les candidats n'ayant pas suivi l'enseignement de spécialité)
La mission Mars Science Laboratory Le lancement du robot Curiosity de la mission Mars Science Laboratory (MSL) a eu lieu le samedi 26 novembre 2011. Il s'est posé sur le sol martien le 6 août 2012. Ce robot transporte du
matériel scientifique destiné à l'analyse de la composition du sol et de l'atmosphère martienne.
Le but de cet exercice est d'évaluer les conditions à respecter sur les positions relatives de la Terre et de Mars lors du lancement du robot Curiosity.
Données : distance Soleil-Terre : R1 = 1,50 × 108 km;
distance Soleil-Mars : R2 = 2,28 × 108km;
période de révolution de Mars autour du Soleil : 1,88 an;
constance de gravitation universelle : G = 6,67 × 10-11 m3.kg-1.s-2;
masse du Soleil : Ms = 1,99 × 1030 kg.
Document 1. Orbite de Hohmann
Dès les années 1920, Walter Hohmann étudie la manière la plus économique en énergie pour se rendre d'une planète à une autre.
Pour un voyage interplanétaire entre la Terre et Mars, la trajectoire du vaisseau est une ellipse de centre O. On appelle cette ellipse de demi grand axe a l'orbite de Hohmann. Le périhélie
P (point le plus proche du Soleil) est sur l'orbite de la Terre et l'aphélie A (point le plus éloigné du Soleil) sur celle de Mars. Pour simplifier, les orbites de Mars et de la Terre autour du
Soleil sont considérées comme circulaires et contenues dans le même plan.
Pour que ce voyage interplanétaire soit réussi, il faut d'abord que le vaisseau échappe à l'attraction de la Terre, puis qu'il utilise l'attraction du Soleil pour rejoindre le voisinage de
Mars en empruntant une orbite de transfert, dite orbite de Hohmann. Dans l'étape finale c'est l'interaction gravitationnelle avec Mars qui doit être prépondérante pour que Curiosity puisse se
poser sur son sol.
Document 2. Conditions de rencontre entre Curiosity et Mars La figure ci-dessous donne les positions de la Terre et de Mars au moment du départ et de l'arrivée de Curiosity.
Mars accomplit une orbite complète de 360° en 1,88 an.
On suppose que les deux planètes décrivent un mouvement circulaire et uniforme pendant le temps du voyage. On lance le vaisseau de la Terre lorsque Mars se trouve au point M1 sur son orbite,
position initiale repérée par l'angle représenté ci-dessous. Le point M2 représente le lieu de rendez-vous entre le vaisseau et Mars.
On note l'angle .
d'après http://acces.ens-lyon.fr
1. Indiquer les différentes phases du voyage de la mission MSL.
2. Sur le schéma ci-dessous repasser en couleur le chemin suivi par MSL et indiquer les distances R1 et R2 introduites dans les données. Montrer que la
valeur du demi-grand-axe de l'orbite est a = 1,89 × 108 km.
3. La troisième loi de Kepler permet d'écrire où a est le demi grand axe de l'ellipse, T la période pour parcourir la totalité
de l'ellipse, G la constance de gravitation universelle et MS la masse du Soleil.
3.1. Exprimer la durée du voyage de Curiosity en fonction de a, G et MS et vérifier l'homogénéité de cette relation par une analyse dimensionnelle.
3.2. Calculer la durée . Commenter le résultat obtenu par rapport à la durée de la mission.
4. Déterminer la valeur de l'angle qui repère la position de Mars au départ, condition nécessaire à la réussite de la mission.
Le candidat est invité à noter ses pistes de recherche. La démarche suivie est évaluée est nécessité d'être correctement présentée.
5 points
exercice III - Le Cor des Alpes (Pour les candidats ayant suivi l'enseignement de spécialité)
Chaque année, au mois de juillet, se déroule le festival international du cor des Alpes à Haute Nendaz, en Suisse. Cet instrument folklorique était jadis utilisé par les bergers pour communiquer
entre eux.
Un berger, situé au sommet d'une colline (point A sur la carte) joue la note la plus grave de son cor des Alpes. Son instrument a une longueur de 3,4 m.
Pourra-t-on l'entendre à Haute Nendaz si le niveau d'intensité sonore est de 100 dB à un mètre de l'instrument ?
Hypothèses de travail :
L'amortissement de l'onde n'est pas pris en compte : la dissipation d'énergie au cours de la propagation est négligeable.
Le rayonnement de la source est supposé isotrope.
L'analyse des données ainsi que la démarche suivie seront évaluées et nécessitent d'être correctement présentées. Les calculs numériques seront menés à leur terme avec rigueur. Il est
aussi nécessaire d'apporter un regard critique sur le résultat et de discuter de la validité des hypothèses formulées.
Document 1. Valeurs de la célérité du son dans l'air en fonction de la température
Température en °C
10
20
30
40
Célérité en m.s-1
337
343
349
355
Document 2. Un instrument à vent : le cor des Alpes Lorsque l'on souffle dans un cor des Alpes pour la première fois, il semble impossible d'en sortir un seul son harmonieux. Mais avec un peu de pratique, on peut apprendre à produire jusqu'à
vingt-deux notes, ceci sans utiliser ni valve ni bouton. La gamme de notes réalisable sur cet instrument dépend d'abord de sa géométrie, puis du talent de celui qui en joue. Les premiers cors
des Alpes datent du 14ème siècle, ils étaient traditionnellement utilisés par les gardiens de troupeaux pour communiquer entre eux sur des distances d'une dizaine de kilomètres. Cet instrument
de la famille des cuivres est fait d'une seule pièce de bois, un tube recourbé à son extrémité et mesurant en général de deux à quatre mètres de long. Pour en jouer, le musicien souffle dans une
embouchure. La note la plus grave est atteinte lorsque la longueur d'onde de l'onde sonore associée à la note est égale à deux fois la longueur du cor.
Document 3. L'intensité sonore d'une source isotrope Pour une source isotrope (c'est-à-dire émettant la même énergie dans toutes les directions) de puissance P, l'intensité sonore I au point M dépend de la distance d à la source et s'exprime
de la façon suivante :
avec I en W.m-2 ; P en W ; d en m
Document 4. Seuil d'audibilité humaine en fonction de la fréquence Le graphique suivant indique les valeurs minimales de niveau d'intensité sonore audible en fonction de la fréquence.
Publié par rutabaga/
le
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