Fiche de physique - chimie
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Régimes transitoires d'un circuit R, L, C

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Il est recommandé d'avoir des connaissances en équations différentielles avant de commencer ce cours, nous invitons le lecteur à consulter le document suivant.

I- Charge et décharge d'un condensateur d'un circuit R, C

1- Echelons de tension ou de courant


a- Définition d'un échelon

Définition
Un échelon de tension (ou de courant) est un signal électrique x(t) , produit par une source libre de tension ( ou de courant) de la forme:

\begin{matrix} x(t)=x_0 f(t)  \text{ tel que : } \\ f(t)=1 \text{ pour }t\geq 0 \enskip\text{ et }f(t)=0 \text{ pour } t<0 \end{matrix}


Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 1

b- réalisation d'un échelon

Considérons une source libre de tension (ou de courant) branchée en série avec un interrupteur K alimentant un circuit quelconque.

Si l'on bascule l'interrupteur K à t=0, le signal délivré par la source est de la forme x(t)=x_0 f(t) \text{ avec }x_0=e\text{ ou }x_0=\eta

\left( f(t)=1 \text{ pour }t\geq 0 \enskip\text{ et }f(t)=0 \text{ pour } t<0 \right)

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 10


2- Réponse à un échelon de tension: charge d'un condensateur


a- Conditions initiales

Une source libre de tension, de f.é.m. E est susceptible d'alimenter un circuit R,C en série.

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 14


Pour t<0 , l'interrupteur K est ouvert et le condensateur de capacité C est non chargé, soit:

\boxed{q(0^-)=0\enskip , \enskip u(0^-)=0\enskip;\enskip i(0^-)=0}


On ferme l'interrupteur K à t=0.

La continuité de la tension aux bornes du condensateur (voir Dipôles électrocinétiques. , paragraphe II-2-b) se traduit par:

\boxed{u(0^-)=u(0^+)=0}


Remarque: La résistance interne du générateur est supposée négligeable devant R, sinon R représente la résitance totale du circuit.


b- Expressions de \red u(t) et de \red i(t)

Exprimons u(t) et i(t) pour t>0.

La loi des mailles s'écrit: E=u(t)+Ri(t) \text{ avec } i(t)=C\dfrac{\text{ d}u(t)}{\text{d}t}

Soit:
\boxed{RC\dfrac{\text{ d}u(t)}{\text{d}t}+u(t)=E}


On pose \tau=RC\text{ : constante de temps du circuit }R,C

Rappel
La résolution de l'équation différentielle linéaire du 1er ordre, de la forme \tau \dfrac{\text{ d}u}{\text{d}t}+u=E , nécessite deux étapes:

u(t)=u_1(t)+u_2


1) u_1(t) : solution générale de l'équation sans second membre: \enskip \tau \dfrac{\text{ d}u_1}{\text{d}t}+u_1=0\enskip \Longrightarrow\enskip  u_1(t)=K \text{exp}\left(\dfrac{-t}{\tau}\right)

2) u_2 : Solution particulière de l'équation complète, soit u_2=E en prenant u_2=\text{cte}

On obtient donc:
u(t)=K\text{exp}\left(\dfrac{-t}{\tau}\right)+E


La constante d'intégration K se déduit de la valeur initiale u(0)=0:

K=-E\enskip \Longrightarrow\enskip \boxed{u(t)=E\left[1-\text{exp}\left(\dfrac{-t}{\tau}\right)\right]}


Le courant de charge est donc:

i=C\dfrac{\text{ d}u(t)}{\text{d}t}\enskip\Longrightarrow \enskip \boxed{i(t)=\dfrac{E}{R}\text{exp}\left(-\dfrac{t}{\tau}\right)}


Remarque: On en tire aussi l'expression de la charge q\text{ : }q(t)=Cu(t)\Longrightarrow \boxed{q(t)=CE\left[1-\text{exp}\left(-\dfrac{t}{\tau}\right)\right]}

On représente les graphes de u(t) \text{ et }i(t)\text{ :}

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 3

En effet: u(\tau)= E\left[1-\text{exp}\left(-1\right)\right] \approx 0,63E

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 32


La charge du condensateur est caractérisée par la continuité de la tension u(t) et la discontinuité du courant i(t) en t=0 .

Résultat: Interprétation graphique de la constante de temps
La tangente à l'origine coupe respectivement les asymptotes u=E et i=0 en t=\tau


c- Régime transitoire - temps de relaxation

Initialement, le système R,C se trouve dans l'état (u_0=u(0)=0 \text{ et }i_0=i(0)=0)

À l'instant t=0 , le système R,C est soumis à une perturbation extérieure (connexion du dipôle source de tension) et il évolue en fonction du temps.

Pour t>>\tau\text{ , }u\simeq E \text{ et }i\simeq 0 , le système se trouve alors en régime établi, indépendant du temps.

Précisons à présent la condition  t>>\tau\text{ : }

Soit t_0 la durée nécessaire au système pour approcher le régime établi u_f=E à 10^{-n} près (n=2;3;\cdots)

\dfrac{u_f-u(t_n)}{u_f-u_0}=10^{-n} \Longrightarrow \dfrac{E-u(t_n)}{E}=10^{-n} \Longrightarrow \exp\left(-\dfrac{t_n}{\tau}\right)=10^{-n}


On en tire:
\boxed{ t_n=\ln(10).n\tau }\enskip\enskip\text{ , ou encore } t_n\simeq 2,3 n \tau \text{ ( quelque fois }\tau \text{ )}


Résultat
Le système R,C transite entre l'état initial (u_0=0) et le régime établi (u_f=E).
La constante de temps \tau , de l'ordre de grandeur de la durée du régime transitoire, est appelée temps de relaxation

Ordre de grandeur numérique:

Des valeurs usuelles de R et C\text{ : }
R=1k\Omega \text{ et }C=0,1\mu F\Longrightarrow \tau=10^{-4} s

Le phénomène de charge du condensateur est en général très bref.


d- Aspect énergétique

Bilan instantané:
En multipliant les deux membres de l'équation de maille u+Ri=E par i=C\dfrac{\text{ d}u(t)}{\text{d}t} , on obtient:

\boxed{\dfrac{\text{ d}}{\text{d}t}\left(\dfrac{1}{2}C u^2\right)+Ri^2=Ei }

Avec:

\begin{matrix} \bullet & Ei&\text{ : Puissance fournie par la source de tension } \\ \bullet & Ri^2 &\text{ : Puissance liée à l'effet Joule dans le résistor } \\ \bullet & \mathcal{E}_{e}=\dfrac{1}{2}C u^2 &\text{ : Énergie électrique emmagasinée dans le condensateur } \end{matrix}

Bilan de la charge:
Intégrons le bilan instantanné en t=0 et t=\infty (correspondant au régime établi, égale en pratique à quelques \tau) en multipliant les membres par \text{d} t :

\displaystyle \int_{0}^{E} \text{d}\left(\dfrac{1}{2}C u^2\right)+\int_{0}^{\infty} R i^2(t) \text{ d}t = \int_{0}^{\infty} E i(t) \text{ d}t


On obtient:
\displaystyle \dfrac{1}{2}C E^2+\int_{0}^{\infty} R i^2(t) \text{ d}t = \int_{0}^{\infty} E C \dfrac{\text{ d}u(t)}{\text{ d}t}\text{ d}t


Ou encore:
 \displaystyle \dfrac{1}{2}C E^2+\int_{0}^{\infty} R i^2(t) \text{ d}t = \int_{0}^{E} E C \text{ d}u(t)=CE^2


On conclut qu'il y a égale répartition de l'énergie entre condensateur et résistance:

\boxed{\underbrace{\mathcal{W}_J}_{\text{ Effet Joule }} = \displaystyle \int_{0}^{\infty} R i^2(t) \text{ d}t\enskip\enskip = \enskip\enskip \underbrace{CE^2}_{\text{Fournie par la source }}-\underbrace{\dfrac{1}{2}CE^2}_{\text{Emmagasinée par le condensateur }} \enskip\enskip = \enskip\enskip \dfrac{1}{2}CE^2}


e- Exercice d'application

Charge d'un condensateur

Considérons le circuit ci-dessous. Le condensateur de capacité C étant déchargé, on abaisse l'interrupteur k à l'instant t=0.

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 23

1) Établir l'équation différentielle satisfaite par la tension u(t) aux bornes du condensateur.
En déduire la constante de temps \tau de ce circuit.

2) Quelles sont les expressions de u(t) et i(t) ?

Correction:

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3- Décharge d'un condensateur - régime libre


a- Régime libre d'un circuit \red R,C

Définition: Régime libre
Le régime libre (ou régime propre) caractérise l'évolution du circuit R,C en l'absence de source.


b- Conditions initiales

On dispose d'un interrupteur k à deux positions:
Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 30

Pour t<0 , l'interrupteur k en position (1) permet la charge du condensateur (initialement déchargé). Après un intervalle de temps, égal à quelques \tau , la tension u atteint la valeur E.

À t=0, l'interrupteur k est basculé en position (2), on se trouve alors dans les conditions du régime libre.

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 24

La continuité de la tension u aux bornes du condensateur se traduit par:
u(0^-)=u(0^+)=u_0=E


c- Expressions de \red u(t) \text{ et } i(t)

Nous avons u+Ri=0\text{ et }i=C\dfrac{\text{ d}u(t)}{\text{d}t}

Soit:
\boxed{u+\tau \dfrac{\text{ d}u(t)}{\text{d}t}=0 }\enskip \enskip\enskip \enskip (\tau =RC)


On obtient donc:
u(t)=K\text{exp}\left(\dfrac{-t}{\tau}\right)


La constante d'intégration K se déduit de la valeur initiale u(0)=E:

K=E\enskip \Longrightarrow\enskip \boxed{u(t)=E\text{ exp}\left(-\dfrac{t}{\tau}\right)}


Le courant de charge est donc:

i=C\dfrac{\text{ d}u(t)}{\text{d}t}=-\dfrac{CE}{\tau}\text{ exp}\left(-\dfrac{t}{\tau}\right)\enskip\Longrightarrow \enskip \boxed{i(t)=-\dfrac{E}{R}\text{ exp}\left(-\dfrac{t}{\tau}\right)}


Remarque: On a de plus \text{ : }q(t)=Cu(t)\Longrightarrow \boxed{q(t)=CE\text{ exp}\left(-\dfrac{t}{\tau}\right)}

On représente les graphes de u(t) \text{ et }i(t)\text{ :}
Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 31

Continuité de u(t) en t=0


Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 4

Discontinuité de i(t) en t=0


Comme dans le cas du circuit R,C soumis à un échelon de tension, le temps de relaxation \tau=RC nous fournit un ordre de grandeur de la durée du régime libre.


d- Aspect énergétique

En multipliant les deux membres de l'équation de maille u+Ri=0 par i\text{d}t=C\text{ d}u , on obtient:

C u \text{ d}u+R i^2\text{d}t=0 \Longrightarrow \boxed{ \text{d}\left(\dfrac{1}{2} C u^2 \right)+R i^2 \text{d}t=0} \enskip \enskip \left(\text{ bilan énergétique instantané }\right)

Intégrons le bilan instantané entre t=0 et t=\infty (égale en pratique à quelques \tau) :

\boxed{\dfrac{1}{2}CE^2=\mathcal{W}_J=\displaystyle\int_0^{\infty} R i^2\text{ d}t}

Résultat
Le condensateur restitue, au cours de la décharge, sous forme d'effet Joule, l'énergie qu'il avait emmagasinée pendant la charge


II- Régimes transitoires d'un circuit R,L


1- Réponse d'un circuit R,L à un échelon de tension


a- Conditions initiales

Une source libre de tension, de f.é.m. E est susceptible d'alimenter un circuit R,L et on dispose de l'interrupteur k à deux positions.

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 18


Pour t<0 , le courant circulant dans le circuit R,L est supposé nul, l'interrupteur k est placé en position (1) à t=0.

La continuité du courant dans la bobine (voir Dipôles électrocinétiques. , paragraphe II-3-b) se traduit par:

\boxed{i(0^-)=i(0^+)=0}



b- Expressions de \red u(t) et de \red i(t)

Exprimons u(t) et i(t) pour t>0.

La loi des mailles s'écrit: E=u(t)+Ri(t) \text{ avec } u(t)=L\dfrac{\text{ d}i(t)}{\text{d}t}

Soit:
\boxed{\dfrac{L}{R}\dfrac{\text{ d}i(t)}{\text{d}t}+i(t)=\dfrac{E}{R}}


Posons \tau=\dfrac{L}{R}\text{ : temps de relaxation du circuit }R,L

On obtient donc :
i(t)=K\text{exp}\left(-\dfrac{t}{\tau}\right) +\dfrac{E}{R}


La constante d'intégration K se déduit de la valeur initiale i(0)=0:

K=-\dfrac{E}{R}\enskip \Longrightarrow\enskip \boxed{i(t)=\dfrac{E}{R}\left(1-\text{ exp}\left(-\dfrac{t}{\tau}\right)\right)}


La tension aux bornes de la bobine est:

u(t)=L\dfrac{\text{d}i}{\text{d}t}=\dfrac{LE}{R\tau}\text{ exp}\left(-\dfrac{t}{\tau}\right)\enskip\Longrightarrow \enskip \boxed{u(t)=E \text{ exp}\left(-\dfrac{t}{\tau}\right)}


Représentons les graphes de i(t)\text{ et }u(t)\text{ :}
Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 9

Continuité de i en t=0

En effet: i(\tau) = \dfrac{E}{R}\left(1-\text{ exp}\left(-1\right)\right)\simeq 0,63\enskip \dfrac{E}{R}

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 11

Discontinuité de u en t=0


c- Aspect énergétique

En multipliant l'équation de maille E=Ri+L\dfrac{\text{d}i}{\text{ d}t} \text{ par }i\text{ d}t , on établit le bilan énergétique instantané:

\boxed{Ei\text{ d}t= Ri^2\text{ d}t+\text{ d}\left(\dfrac{1}{2}Li^2\right) }

Avec:

\mathcal{E}_m\text{ : } Énergie électromagnétique emmagasinée dans la bobine idéale.

Par intégration entre t=0\text{ et }t=\infty (quelques \tau en pratique), on en déduit le bilan énergétique de l'établissement du courant dans la bobine:

\boxed{\mathcal{W}_{\text{Générateur}}=\mathcal{W}_{\text{Joule}}+\dfrac{1}{2}L i_M^2 } \enskip \enskip , \enskip \enskip \text{ avec } i_M=\dfrac{E}{R}


d- Exercice d'application

Réponse d'un circuit R,L à un échelon de courant

Un générateur de courant de c.é.m. \eta et de résistance interne r, alimente à t=0 le groupement série R,L.

Pour t<0 , l'interrupteur k est ouvert. On suppose que R>>r.

Déterminer l'intensité i(t) pour t\geq 0.

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 2


Correction
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2- Régime libre du circuit R,L


a- Conditions initiales

Pour t<0 , l'interrupteur k en position (1) permet l'établissement du courant i=i_M=\dfrac{E}{R}.

À t=0, l'interrupteur k est basculé en position (2), on se trouve alors dans les conditions du régime libre, en l'absence de source de tension

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 26

La continuité du courant dans la bobine impose:
i(0^-)=i(0^+)=i_M=\dfrac{E}{R}


b- Expressions de \red i(t) \text{ et } u(t)

Nous avons u+Ri=0\text{ et }u=L\dfrac{\text{ d}i(t)}{\text{d}t}

Soit:
\boxed{i+\tau \dfrac{\text{ d}i(t)}{\text{d}t}=0 }\enskip \enskip\enskip \enskip \left(\tau =\dfrac{L}{R}\right)


On obtient donc:
i(t)=K\text{exp}\left(\dfrac{-t}{\tau}\right)


La constante d'intégration K se déduit de la valeur initiale i(0)=i_M=\dfrac{E}{R}:

K=\dfrac{E}{R}\enskip \Longrightarrow\enskip \boxed{i(t)=\dfrac{E}{R}\text{ exp}\left(-\dfrac{t}{\tau}\right)}


La tension aux bornes de la bobine est donc:

u=L\dfrac{\text{ d}i(t)}{\text{d}t}=-\dfrac{E}{R\tau}\text{ exp}\left(-\dfrac{t}{\tau}\right)\enskip\Longrightarrow \enskip \boxed{u(t)=-E\text{ exp}\left(-\dfrac{t}{\tau}\right)}


On représente les graphes de i(t) \text{ et }u(t)\text{ :}
Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 21

Continuité de i(t) en t=0


Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 20

Discontinuité de u(t) en t=0



c- Aspect énergétique

Multiplions u+Ri=0 par i\text{d}t , on obtient:

L\dfrac{\text{ d}i}{\text{d}t} i\text{ d}t+R i^2\text{d}t=0 \Longrightarrow \boxed{ \text{d}\left(\dfrac{1}{2} L i^2 \right)+R i^2 \text{d}t=0}

Par intégration entre t=0 et t=\infty (égale en pratique à quelques \tau) :

\boxed{\dfrac{1}{2}Li_M^2=\mathcal{W}_J=\displaystyle\int_0^{\infty} R i^2\text{ d}t}

Résultat
L'énergie électromagnétique initiale de la bobine s'est complètement dissipée par effet Joule dans la résistance


III- Régime libre d'un circuit R,L,C série

1- Conditions initales


Considérons un groupement série de dipôles R,L,C . En agissant sur un interrupteur k , on fait varier le courant i à partir de l'instant t=0 .

Dans le domaine t>0 , on va étudier le régime libre du circuit en l'absence de source de tension ou de courant. Ce type de circuit est caractérisé par les conditions initiales suivantes:

Continuité du courant i circulant dans la bobine: i(0^-)=i(0^+)=i_0

Continuité de la tension u aux bornes du condensateur: u(0^-)=u(0^+)=u_0


En outre, en sachant que le courant circulant dans la bobine et dans le condensateur est le même, le groupement série L,C satisfait à:

i_{\text{bobine}}(0^+)=i_{\text{condensateur}}(0^+)=C\left(\dfrac{\text{d} u }{\text{d}t}\right)_{(0^+)}\Longrightarrow \boxed{\left(\dfrac{\text{d} u }{\text{d}t}\right)_{(0^+)}=\dfrac{i_0}{C}}


Quelques exemples:

Exemple 1: Décharge d'un condensateur dans un groupement série résistance-bobine:

Examinons le cas usuel de la décharge d'un condensateur C de charge initiale q_0 dans un groupement série (R;L).

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 12


Interrupteur k ouvert à t<0\text{ : }\enskip\enskip\enskip i(0^-)=0 \enskip\text{ ; }\enskip u(0^-)=\dfrac{q_0}{C}

Interrupteur k fermé à t\geq 0\text{ : }\enskip\enskip\enskip u_0=\dfrac{q_0}{C}\enskip \text{ ; }\enskip i_0=C\left(\dfrac{\text{d} u }{\text{d}t}\right)_{0}=0

Exemple 2:
Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 6

Pour t<0; en supposant le régime établi, le groupement R;L est parcouru par i_0=\dfrac{e}{R} (l'interrupteur k est en position (1))

À l'instant t=0 , l'interrupteur k est basculé en position (2) , le groupement R;L est alors connecté aux bornes d'un condensateur initialement chargé q_0 :

u_0=\dfrac{q_0}{C}\enskip\enskip ; \enskip\enskip i_0=\dfrac{e}{R}

2- Équation différentielle - pulsation propre - facteur de qualité


Considérons le groupement série de dipôles R,L,C suivant:
Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 16

Sachant que i=C\left(\dfrac{\text{d}u}{\text{d}t}\right) , l'équation de maille du circuit s'écrit:

\begin{matrix} L\dfrac{\text{d}i}{\text{d}t}+Ri+u=0 &\iff& LC \dfrac{\text{d}^2 u}{\text{d}t^2}+RC\dfrac{\text{d}u}{\text{d}t}+u=0 \\\\ &\iff& \boxed{\dfrac{\text{d}^2 u}{\text{d}t^2}+\dfrac{R}{L}\dfrac{\text{d} u}{\text{d}t}+\dfrac{1}{LC}u=0}\end{matrix}


Remarque: En multipliant par C, on obtient aussi \boxed{\dfrac{\text{d}^2 q}{\text{d}t^2}+\dfrac{R}{L}\dfrac{\text{d} q}{\text{d}t}+\dfrac{1}{LC}q=0}


La tension aux bornes du condensateur u(t), ainsi que sa charge q(t), sont donc solutions d'une équation différentielle linéaire de second ordre.

Faisons intervenir les paramètres suivants:
\begin{matrix} \bullet & \text{ Coefficient d'amortissement}& : & \lambda=\dfrac{R}{2L} \text{ , } \text{ homogène à l'inverse d'un temps} \\ \bullet & \text{ Pulsation propre} &: & \omega_0=\dfrac{1}{\sqrt{LC}}\text{ , } \text{ homogène à l'inverse d'un temps. } \\ \bullet &\text{ Facteur de qualité} &: & Q=\dfrac{L\omega_0}{R}=\dfrac{1}{RC\omega_0}=\dfrac{1}{R}\sqrt{\dfrac{L}{C}}\text{ , }\text{ sans dimension.}\end{matrix}

L'équation différentielle linéaire de second ordre s'écrit alors:

\boxed{\begin{matrix}  \dfrac{\text{d}^2 u}{\text{d}t^2}+2\lambda \dfrac{\text{d} u}{\text{d}t}+\omega_0^2u=0 &\text{ ou } &\dfrac{\text{d}^2 u}{\text{d}t^2}+\dfrac{\omega_0}{Q}\dfrac{\text{d} u}{\text{d}t}+\omega_0^2u=0 & \text{ (Réponse en tension) } \\ \dfrac{\text{d}^2 q}{\text{d}t^2}+2\lambda \dfrac{\text{d} q}{\text{d}t}+\omega_0^2 q=0 & \text{ ou }& \dfrac{\text{d}^2 q}{\text{d}t^2}+\dfrac{\omega_0}{Q}\dfrac{\text{d} q}{\text{d}t}+\omega_0^2 q=0 & \text{ (Réponse en charge) } \end{matrix} }

3- Les divers régimes de variations


Le circuit R, L, C se comporte comme un oscillateur harmonique amorti. On cherche des solutions de l'équation différentielle linéaire de second ordre \dfrac{\text{d}^2 u}{\text{d}t^2}+2\lambda \dfrac{\text{d} u}{\text{d}t}+\omega_0^2u=0 du type u(t)=Ke^{rt}, sachant que \dfrac{\text{d}^2 u}{\text{d}t^2}=r^2 u \text{ et }\dfrac{\text{d} u}{\text{d}t}=ru , il suffit de résoudre l'équation caractéristique suivante:

\boxed{r^2+2\lambda r +\omega_0^2=0}\enskip\enskip\enskip \text{ avec }\lambda=\dfrac{\omega_0}{2Q}

Selon le signe du discriminant réduit \Delta'=\lambda^2-\omega_0^2 =\omega_0^2\left(\dfrac{1}{4Q^2}-1\right) , on distingue les régimes suivants:

a- Régime apériodique

Pour un amortissement élevé, tel que \Delta '>0 \enskip\text{ ; }\enskip\lambda> \omega_0\enskip \text{ ; }\enskip Q<\dfrac{1}{2}\enskip \text{ ; }\enskip 2\sqrt{\dfrac{L}{C}}<R\enskip\text{ , on obtient deux racines réelles négatives : } r=-\lambda \pm \sqrt{\lambda^2-\omega_0^2}

Résultat:
\boxed{\displaystyle u(t)=e^{-\lambda t}\left(a\enskip e^{\sqrt{\lambda^2-\omega_0^2}\enskip t}+b\enskip e^{-\sqrt{\lambda^2-\omega_0^2}\enskip t}\right)}


\text{Les constantes d'intégration }a\text{ et }b \text{ étant déterminées par les conditions initiales .}


b- Régime pseudo-périodique

Pour un amortissement faible, tel que \Delta '<0 \enskip\text{ ; }\enskip\lambda< \omega_0\enskip \text{ ; }\enskip Q>\dfrac{1}{2}\enskip \text{ ; }\enskip 2\sqrt{\dfrac{L}{C}}>R\enskip\text{ , on obtient deux racines complexes conjuguées : } r=-\lambda \pm j\sqrt{\omega_0^2-\lambda^2}

(On rappelle que j est l'unité imaginaire j^2=-1 , on évite de le noter i en physique afin de ne pas le confondre avec la notation de l'intensité électrique)

On pose \Omega=\sqrt{\omega_0^2-\lambda^2} , et on transforme les exponentielles complexes en fonctions sinusoïdales, soit:

\boxed{u(t)=a\enskip e^{-\lambda t }\cos\left(\Omega t+\varphi\right) }


\text{Les constantes d'intégration }a\text{ et }\varphi \text{ étant déterminées par les conditions initiales .}

\Omega est parfois appelé pseudo-pulsation


c- Régime critique

Pour \Delta'=0\enskip\text{ ; }\enskip \lambda_c=\omega_0 \enskip\text{ ; }\enskip Q_c=\dfrac{1}{2} \enskip\text{ ; }\enskip R_c=2\sqrt{\dfrac{L}{C}}\text{ , on obtient une racine double : } r=-\lambda
\boxed{u(t)=(a+bt)e^{-\omega_0 t}}


\text{Les constantes d'intégration }a\text{ et }b \text{ étant déterminées par les conditions initiales .}

4- Aspect graphique


a- Préliminaires

L'allure d'un graphe u(t) , pour un certain régime de variations, dépend des conditions initiales (u_0;i_0).

On peut aisément tracer le graphe de i à partir de celui de u, puisque i(t)=C\dfrac{\text{d}u}{\text{d}t} , sachant que:
\boxed{\begin{matrix} \bullet & \left( \text{ Si }u\text{ croît , alors } i>0 \right) \enskip\enskip\text{ et } \left( \text{ si }u\text{ décroît , alors } i<0 \right)\\\\  \bullet & \left( \text{ Extrémum de }u \Longrightarrow \text{ nullité de } i\right) \enskip\enskip\text{ et } \left( \text{ inflexion de }u \Longrightarrow \text{ extrémum de } i \right) \end{matrix}}

On examinera les régimes associés à la décharge du condensateur de capacité C, intialement chargé q_0. Les conditions initiales seront donc, dans toute la suite de ce cours u_0=\dfrac{q_0}{C}\text{ et }i_0=0

b- Régime apériodique - régime critique

On suppose que Q\leq 0,5 . Cherchons l'ordre de grandeur de la durée du régime libre.

Dans le cas du régime apériodique, nous avons:
u(t)=e^{-\lambda t}\left(a\enskip e^{\sqrt{\lambda^2-\omega_0^2}\enskip t}+b\enskip e^{-\sqrt{\lambda^2-\omega_0^2}\enskip t}\right)


Soit pour t suffisamment élevé: u(t)\simeq a\enskip e^{\sqrt{\lambda^2-\omega_0^2}\enskip t} =ae^{-t/\tau}\enskip\enskip \text{ avec }\tau=\dfrac{1}{\lambda - \sqrt{\lambda^2-\omega_0^2}}=\dfrac{\lambda+\sqrt{\lambda^2-\omega_0^2}}{\omega_0^2} \enskip\enskip\text{ (temps de relaxation du système ) }

Par conséquent, la durée du régime libre, de l'ordre de \tau , varie avec Q selon:

Q \text{ croît }\enskip\enskip , \enskip\enskip \lambda=\dfrac{\omega_0}{2Q} \text{ décroît }\enskip\enskip , \enskip\enskip \tau \text{ décroît }


Dans le cas du régime critique: \lambda_c=\omega_0 \text{ et }Q_c=0,5

On obtient \tau_c\simeq \dfrac{1}{\omega_0} , qui correspond à la durée la plus brève du régime transitoire lorsque Q\leq 0,5

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 5

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 7


c- Régime pseudo-périodique

Le facteur de qualité Q étant supérieur à Q_c=0,5 , le signal u(t) s'écrit:

u(t)=ae^{-\lambda t}\cos(\Omega t+\varphi)


Avec:
\lambda=\dfrac{\omega_0}{2Q}\enskip\enskip\text{ , et la pseudo-pulsation: }\enskip\enskip \Omega=\sqrt{\omega_0^2-\lambda^2}=\omega_0\sqrt{1-\dfrac{1}{4Q^2}}<\omega_0


Pseudo-période: Il s'agit de la période T de la fonction sinusoïdale t\mapsto \cos(\Omega t+\varphi) que l'on peut exprimer en fonction de la période propre T_0=\dfrac{2\pi}{\omega_0} et du facteur de qualité Q :

\boxed{T=\dfrac{2\pi}{\Omega}=\dfrac{T_0}{\sqrt{1-\left(\dfrac{\lambda}{\omega_0}\right)^2}}=\dfrac{T_0}{\sqrt{1-\dfrac{1}{4Q^2}}}>T_0}


Décrément logarithmique: Nous avons:

u(t+T)=e^{-\lambda T} u(t)


La quantité \lambda T , notée \delta, est appelée décrément logarithmique, et on a:

\delta=\lambda T=\dfrac{\omega_0}{2Q}\enskip \dfrac{T_0}{\sqrt{1-\dfrac{1}{4Q^2}}} \text{ ; soit : }\enskip \boxed{\delta=\dfrac{2\pi}{\sqrt{4Q^2-1}}=\ln\left(\dfrac{u(t)}{u(t+T)}\right)}


Après n pseudo-périodes, u(t+nT) est lié à u(t) par \boxed{\delta=\dfrac{1}{n}\ln\left(\dfrac{u(t)}{u(t+nT)}\right)}


On trace en pratique le graphe de u(t) en effectuant le produit "point par point" des graphes associés à f_1(t)=ae^{-\lambda t}\enskip\text{ et }\enskip f_2(t)=\cos(\Omega t+\varphi) .

\cos(\Omega t+\varphi)=0 \Longrightarrow u(t)=0 \enskip\text{ , et }\enskip \cos(\Omega t+\varphi)=\pm 1 \Longrightarrow u(t)=\pm ae^{-\lambda t}


Signalons que la durée du régime pseudo-périodique, de l'ordre de \tau=\dfrac{1}{\lambda} =\dfrac{2Q}{\omega_0} , augmente avec le facteur de qualité Q.

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 29

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 13

5- Bilans énergétiques



On multiplie l'équation L\dfrac{\text{d}i}{\text{d}t}+Ri+u=0\enskip \text{ par }\enskip i\text{ d}t=C\text{ d}u , on obtient:

Li\text{ d}i+Cu\text{ d}u+Ri^2\text{ d}t=0\enskip\text{ soit }\enskip\text{ d}\left(\dfrac{1}{2}Li^2+\dfrac{1}{2}Cu^2\right)=-Ri^2\text{ d}t<0


L'énergie \boxed{\mathcal{E}=\dfrac{1}{2}Cu^2+\dfrac{1}{2}Li^2 } emmagasinée dans le condensateur et la bobine diminue à cause de l'effet Joule dans la résistance:

\boxed{\text{ d}\mathcal{E}=-\delta W_J }

(Bilan énergétique instantané entre t\text{ et }t+\text{ d}t)

Par intégration, entre l'état inital et le régime établi (état final d'équilibre), le bilan énergétique s'écrit:

\boxed{\Delta\mathcal{E}=\Delta\left(\dfrac{1}{2}Cu^2+\dfrac{1}{2}Li^2\right)=-W_J=-\displaystyle \int_0^{\infty} Ri^2 \text{ d}t}

Exercice d'application:

Interprétation énergétique du facteur de qualité

On considère un circuit R, L,C série, en régime pseudo-périodique, faiblement amorti, tel que \lambda<<\omega_0 \enskip(\text{ ou }Q>>1\text{ , facteur de qualité très élevé }).

1) Montrer que T\simeq T_0\left(1+\dfrac{\delta^2}{8\pi^2}\right).

2-a) Sachant que u(t)=ae^{-\lambda t}\cos(\Omega t+\varphi) , quelle est l'expression approchée de l'énergie \mathcal{E}(t)=\dfrac{1}{2}Cu^2(t)+\dfrac{1}{2}Li^2(t)\text{ ?}

b) Exprimer le rapport \dfrac{\mathcal{E}(t)-\mathcal{E}(t+T)}{\mathcal{E}(t)} en fonction du facteur de qualité Q. Conclusion?

Correction
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6- Cas particulier: Oscillateur idéal L,C


On suppose à présent le cas idéal avec un amortissement nul, soit R=0.
Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 19

L'équation différentielle pour un circuit L,C se simplifie en:
\dfrac{\text{d}^2 u}{\text{d}t^2}+\omega_0^2 u=0\enskip\enskip \text{ où }\omega_0=\dfrac{1}{\sqrt{LC}} \text{ la pulsation propre. }

En conséquence, la tension u(t) et le courant i(t)=C\dfrac{\text{d}u}{\text{d}t} sont purement sinusoïdaux. Leurs expressions sont les suivantes :

\boxed{u(t)=a\cos(\omega_0t+\varphi)\enskip\enskip\text{ , }\enskip\enskip i(t)=Ca\omega_0 \cos\left(\omega_0t+\varphi+\dfrac{\pi}{2}\right)}


Les grandeurs u(t) \text{ et }i(t) , déphasées de \dfrac{\pi}{2} , sont dites en quadrature.
Lorsque u(t) est extrémale, c'est-à-dire u(t)=\pm a , on a i(t)=0 , et ceci pour tout t vérifiant \omega_0 t+\varphi=n\pi

Lorsque u(t)=0 , alors i(t) est extrémale, égale à \pm Ca \omega_0 , et ceci pour tout t vérifiant \omega_0 t+\varphi=\dfrac{\pi}{2}+n\pi

Le bilan énergétique devient pour R=0\text{ : }

\text{d}\mathcal{E}=0\text{ , soit: }\boxed{\mathcal{E}=\dfrac{1}{2}Cu^2+\dfrac{1}{2}Li^2 = \text{cte}}
L'énergie électromagnétique se conserve dans un circuit L,C idéal.


IV- Réponse d'un circuit R,L,C série à un échelon de tension


Pour t<0 , l'interrupteur k est ouvert et le condensateur est déchargé .

À l'instant t=0 , le groupement R,L,C série est connecté à une source de tension de f.e.m. E . Par continuité, nous avons u_0=0\text{ et }i_0=0 .

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 25

1- Régime transitoire - régime établi


En remplaçant u par u-E dans les équations différentielles du III-2) , il vient:

\boxed{\dfrac{\text{d}^2 u}{\text{d}t^2}+\dfrac{\omega_0}{Q}\dfrac{\text{d}u}{\text{d}t}+\omega_0^2 u= \omega_0^2 E}


La solution u(t) de cette équation différentielle se met sous la forme u(t)=E+u_1(t) , avec:

E=u_2\text{ : } Solution particulière de l'équation différentielle.

u_1(t)\text{ : } Solution générale sans second membre de l'équation.

La partie u_1(t) correspond au régime libre, étudié en III) (régime apériodique, critique, ou pseudo-périodique, suivant les valeurs de Q).

Pendant la durée d'existence du régime libre, le circuit R,L,C se trouve en régime transitoire. Cependant, au bout d'un temps égal à quelques \tau (temps de relaxation), on parvient à un régime établi, indépendant du temps, tel que u_1\simeq 0\text{ et }u\simeq E.

Graphiques:

Cas R<2\sqrt{\dfrac{L}{C}}\text{  , régime pseudo périodique :}

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 27

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 17


Cas R\geq 2\sqrt{\dfrac{L}{C}}\text{  , régime apériodique :}

Régimes transitoires d'un circuit R, L, C : image 15

Signalons que le régime établi ne dépend pas des conditions initiales (u_0, i_0) puisque u_1(t)\to 0 lorsque t\to\infty quelles que soient les conditions d'intégration.


2- Aspect énergétique


On multiplie l'équation L\dfrac{\text{d}i}{\text{d}t}+Ri+u=E\enskip \text{ par }\enskip i\text{ d}t=C\text{ d}u , on obtient:

Li\text{ d}i+Cu\text{ d}u+Ri^2\text{ d}t=E i\text{ d}t\enskip\text{ soit }\enskip \boxed{Ei\text{ d}t=\text{ d}\left(\dfrac{1}{2}Li^2+\dfrac{1}{2}Cu^2\right)+Ri^2\text{ d}t=\text{ d}\mathcal{E}+\delta W_J }

Ei\text{ d}t=E\text{ d}q étant l'énergie fournie par le générateur entre t\text{ et }t+\text{ d}t

Par intégration, entre l'état inital et le régime établi (état final d'équilibre):

E \displaystyle \int_{q(0)}^{q(\infty)} \text{ d}q = \dfrac{1}{2} L (i^2(\infty)-i^2(0))+\dfrac{1}{2} C(u^2(\infty)-u^2(0))+\int_0^{\infty} R i^2\text{ d}t


Comme q(0)=u(0)=i(0)=0 \text{ et }q(\infty)=CE \text{ car }u(\infty)=E \text{  , tandis que }i(\infty)=0\text{ , on aboutit à: }

CE^2=\dfrac{1}{2}CE^2+W_J \Longrightarrow \boxed{W_J=\dfrac{1}{2}CE^2}

La bobine n'intervient pas dans le bilan énergétique global de la charge du condensateur. L'énergie fournie par le générateur se répartit à égalité entre résistance (effet Joule) et condensateur (énergie emmagasinée qui sera restituée lors de la décharge).

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