Bonjour,
J'ai un problème de niveau L2 concernant le cycle de Brayton, et je bloque au calcul de l'entropie... j'ai regardé le cours sur le site sur l'entropie, mais la méthode employée n'est pas la même que l'on doit utiliser je pense.
L'énoncé est le suivant :
On note Cv et Cp les capacités thermiques à volume et pression constantes (respectivement) du gaz parcourant le cycle. Le gaz est considéré comme parfait.
Le cycle de Brayton présente le fonctionnement idéalisé d'une turbine à gaz. On considère que le cycle est parcouru par n moles de gaz, où n est constant. Le fonctionnement est le suivant :
— Transformation A → B : Le gaz (de l'air), initialement à température et pression atmosphérique (état A : pA, TA) est injecté dans un compresseur, où il subit une compression adiabatique réversible de la pression pA à la pression pB.
— Transformation B → C : Le gaz dans l'état B (pB, TB) passe ensuite dans une chambre de combustion, où il subit un chauffage isobare jusqu'à une température TC. On considérera que cette transformation se produit par mise en contact du gaz avec un thermostat TC de température TC.
— Transformation C → D : Le gaz dans l'état C (pC, TC) passe ensuite dans la turbine où il se détend de manière adiabatique jusqu'à la pression atmosphérique pD = pA. Le travail de la détente est utilisé pour faire fonctionner le compresseur et pour faire tourner la turbine.
— Transformation D → A : Le gaz subit un refroidissement isobare qui le ramène dans son état initial. On considérera que cette transformation se produit par mise en contact du gaz avec un thermostat TA de température TA.
1. Représenter le cycle dans le diagramme de Clapeyron. Justifier que le cycle de Brayton est un cycle moteur.
- j'ai fait cette question
2. Calculer la chaleur reçue par le gaz dans chacune des transformations (on notera
QAB pour la transformation A → B etc.), en fonction des températures uniquement (et de Cv et/ou Cp).
- j'ai fait cette question, je trouve QAB=0, , QCD=0,
, mais je ne suis pas sûr...
3. En utilisant l'identité thermodynamique, calculez l'entropie S(T, p) du gaz parfait
en fonction de T et p.
- je bloque sur celle-ci, je pars de puis je pose
donc par identification j'ai
puis par intégration
et
donc
mais ensuite je suis bloqué et je n'arrive pas à exprimer
en fonction de température et pression, j'ai toujours des volumes quelque part avec ces constantes d'intégration ...
(je met la suite des questions car certaines personnes n'aiment pas les énoncés incomplets mais c'est vraiment sur la 3 que je bloque je pense pouvoir faire la suite si je réussis la 3)
4. Calculer la variation d'entropie du gaz lors de chacune des transformations (on notera ∆SAB pour la transformation A → B etc.) en fonction des températures uniquement (et de Cv et/ou Cp).
5. Que vaut ∆S pour tout le cycle ? En déduire une relation entre les rapports TD/TA et TC/TB.
6. Calculez le rendement η du cycle, tout d'abord en fonction des quatre températures TA, TB, TC et TD. Puis, en utilisant le résultat de la question précédente, en fonction de TA et TB uniquement.
7. Comparer ce rendement au rendement du cycle de Carnot équivalent. Que peut-on en déduire sur la réversibilité ou l'irréversibilité du cycle ?
8. Calculer la variation d'entropie des thermostats TA et TC au cours du cycle. En déduire la variation d'entropie de l'univers ∆Su en fonction des températures uniquement (et de Cv et/ou Cp).
9. Ce résultat confirme-t-il celui de la question 7) sur la réversibilité/irréversibilité du cycle ?
Merci d'avance pour votre aide
Bonjour
Pour le calcul de l'entropie : remarquer que, pour un gaz parfait :
P/T=(nR/V)
En intégrant, tu vas faire intervenir un logarithme du volume.
La méthode précédente donne S en fonction de T et V. Pour avoir S en fonction de P et T, tu as intérêt à partir de la deuxième identité thermodynamique :
dH=V.dP+T.dS avec dH=Cp.dT pour un gaz parfait.
Si tu éprouves quelques difficultés, tu peux consulter la fiche référencée ci-dessous, en particulier le paragraphe 6.1.2.
Tu trouveras aussi un certain nombre d'exercices avec correction détaillée.
Deuxième principe de la thermodynamique
Dans cette ligne :
1) cela devrait être subscript 'T' et non 'V' dans la dérivée partielle à mon avis ? Les deux parties de la différentielle sont dT et dP...
Reprends les fondamentaux et en particulier les conséquences directes du deuxième principe : que peut-on dire de l'entropie lors d'une évolution adiabatique réversible ? Aucun calcul n'est nécessaire... Relis au besoin les premiers paragraphes du document que je t'ai indiqué.
Effectivement, une transformation adiabatique et réversible se déroule à entropie constante.
Concernant maintenant les isobares : le deuxième principe conduit pour chacune à :
Relis bien l'énoncé : la source de chaleur est assimilable à un thermostat de température égale à la température en fin d'échange, soit TC ou TA. Chacune de ces deux transformations est irréversibles. Pour avoir une isobare réversible, il faudrait mettre le système en contact avec une infinité de sources de chaleur de températures échelonnées entre la température de début et la température de fin d'échange. L'entropie créée lors de chacune de ces deux étapes isobares est donc strictement positive. Puisque la variation totale d'entropie sur un cycle est nécessairement nulle, tu obtiens ainsi l'inégalité de Clausius concernant les cycles dithermes irréversibles. Bien comprendre tout cela va t'aider à finir la résolution du problème mais ne répond pas à la question 4.
Concernant les calculs des deux variations d'entropie, les relations au-dessus sont inutiles car l'entropie créée par irréversibilité est inconnue, on sait juste qu'elle est strictement positive. Il faut raisonner sur le fait que l'entropie est une fonction d'état : sa variation ne dépend que des paramètres de l'état final et de l'état initial, que la transformation réelle soit réversible ou non. Bien que les transformations isobares soient irréversibles, tu peux donc utiliser comme expression de la variation d'entropie celle déduite de la question 2, même si la démonstration faite à la question 2 supposaient les transformations réversibles.
Relis si nécessaire le paragraphe 2 de la fiche déjà indiquée concernant la notion de réversibilité.
Le paragraphe 3.4 de la fiche sur le premier principe concernant les transformations quasi statiques pourra peut-être aussi t'aider. Premier principe de la thermodynamique
Bonjour, j'ai relu les parties en question. Tel que je comprend, étant donné que l'entropie est une fonction d'état et qu'on considère qu'on est dans une transformation réversible (bien que ça ne soit pas le cas mais ce n'est pas important car l'entropie étant une fonction d'état est la même peu importe le "chemin thermodynamique emprunté") on a : . Ici, comme a des isobares, ça va bien fonctionner (le terme avec les pressions va s'annuler car
et
) et on trouve
et identiquement on obtient
Tu as effectivement :
Tu es peut-être passé trop vite sur la question 5. Sachant que la variation d'entropie sur le cycle est nulle, tu as :
donc ...
L'expression du rendement peut s'écrire :
Bonjour,
j'ai eu un délai pour le rendu du coup j'ai du travailler sur autre chose mais je suis de retour sur cet exercice.
Pour la question 7, le rendement de Carnot est or nous on a
et
... je dirais qu'il est "différent" dans notre cas que celui de Carnot, donc notre transformation est irréversible ?
Oui mais tu peux être plus précis : le rendement obtenu est supérieur ou inférieur à celui de Carnot ?
Tu n'as pas relu la fiche sur le deuxième principe que je t'ai indiquée. Le rendement de Carnot y est démontré. Il fait intervenir Tf /Tc.
Ah oui je me suis trompé dans la formule, j'ai inversé numérateur et dénominateur, désolé.
Mais du coup nous sommes égaux au rendement de Carnot dans l'exercice ? Nous avons car
et
et on a
.
Nous sommes égaux à la valeur maximum du rendement de Carnot qui est : ...
En adaptant les notations de la fiche à ton problème, le rendement de Carnot du cycle est :
Tu as démontré précédemment que le rendement du cycle est :
Or :
Je te laisse conclure et interpréter.
D'accord oui donc notre rendement sera plus faible que le rendement de Carnot, j'ai confondu et
désolé ...
Concernant la réversibilité du cycle, tel que je le comprend avec mon cours et la fiche, si on a une transformation réversible, alors on a le rendement de Carnot (c'est le "le cas limite d'une évolution réversible") qui est égal à :
Dans tous les autres cas, on a une transformation irréversible. Donc on a le rendement de la transformation qui est forcément inférieur strict au rendement de Carnot :
Donc, dans le cas du problème, nous sommes en présence d'une transformation irréversible. Est-ce que c'est un raisonnement correct ?
C'est là que je ne sais plus trop quel raisonnement faire... nous sommes dans un cycle donc forcément ... le cycle est fait d'adiabatiques et isobares donc cela devrait être réversible... mais après il y a le fait qu'il y aie de la chaleur produite par le moteur qui rend la chose irréversible... je ne comprend pas avec tout ça tout à l'aire de se contredire pour moi
Le gaz de température TB est mis brutalement en contact thermique avec la source chaude de température TC. L'évolution B-C n'est donc pas quasi statique donc pas réversible. Pour avoir une évolution B-C isobare et réversible, il faudrait remplacer la source unique par une infinité de sources de températures échelonnées entre TB et TC.
Raisonnement analogue pour le refroidissement isobare D-A.
Pour le cycle de Carnot, la température de fin de chaque adiabatique est la température de l'isotherme qui lui succède.
N'oublie pas que tu as déjà démontré :
Pour conclure : c'est un peu comme si tu devais comparer à la valeur 2 si x est un réel strictement positif...
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