Bonjour,
Mon diplôme d'ingénieur remonte à quelques dizaines d'années... et j'aimais pourtant bien la thermodynamique !
Mais je viens d'installer une pompe à chaleur air/eau chez moi, et je voudrais bien en comprendre le fonctionnement.
Quand le caloporteur arrive dans la pompe à chaleur (dehors, donc), je comprends qu'il arrive à l'état liquide basse pression (combien ?). Comme il a un point d'ébullition très bas (combien ?), il s'évapore sous l'effet de l'air ambiant en "pompant" les calories de celui-ci. Très bien.
Ensuite, il est comprimé, donc s'échauffe, et le moniteur affiche une température de 70°C à l'entrée du condenseur, sous une pression de 3.2 bars. OK.
Après, c'est là je ne pige plus : que la température du caloporteur baisse par échange avec l'eau domestique, OK. Mais pourquoi donc en plus se condense-t-il ? Ce qui nous arrange bien pour récupérer la chaleur latente de liquéfaction au point T,P considéré.
Merci pour vos lumières.
Bonjour
La vapeur sèche sortant du compresseur subit dans le condenseur une évolution à pression constante. Cette vapeur se refroidit jusqu'à atteindre la température d'équilibre liquide vapeur à cette pression. Alors elle se liquéfie toujours à pression constante.
Un peu plus de détails par rapport au message précédent :
Bonjour, et merci.
Si je comprends bien, la caractéristique d'un caloporteur est qu'il se vaporise à la température de l'air quand il est détendu (environ 1 bar ?), et qu'il se condense à une température supérieure à celle de l'eau chaude qu'il produit, à la pression à laquelle il a été comprimé. Correct ?
Et comme la liquéfaction se produit à une température supérieure à celle de l'évaporation, donc plus proche du point critique, la chaleur latente libérée pour le chauffage est moindre que celle absorbée pour l'évaporation. Correct ?
Pour conclure, la technologie repose beaucoup sur les propriétés physiques des caloporteurs, lesquelles permettent de jouer avec évaporation/condensation.
Tu fais parfois référence aux caractéristiques de l'air... Le fluide caloporteur circule en circuit fermé étanche en décrivant un cycle. Les pressions d'entrée (P1) et de sortie (P2) du compresseur peuvent être choisies sans référence directe à la pression atmosphérique, sachant tout de même que de trop gros écarts à celle-ci rend les contraintes d'étanchéités plus complexes.
P2 est choisie de sorte que T2 : température d'équilibre liquide-vapeur à P2 soit un peu supérieure à la température du fluide à réchauffer (liquide circulant dans le plancher de la maison, air de la maison,...) pour que le fluide puisse céder de la chaleur au fluide caloporteur dans le condenseur.
P1 est choisie de sorte que T1, température d'équilibre liquide-vapeur à P1 soit un peu inférieure à la température du milieu extérieur ( air froid l'hiver, terre si pompe géothermique...) ; ainsi ce milieu extérieur peut fournir de la chaleur au fluide caloporteur dans l'évaporateur.
Voici un document décrivant le cycle thermodynamique commun à la pompe à chaleur et au réfrigérateur :
Histoire de te rappeler tes études de thermo, voici une fiche que j'ai élaborée il y a quelque temps sur le principe des cycles thermodynamiques : paragraphe 8.3.3 en particulier :
Merci, çà devient clair, et réchauffe mes souvenirs de thermo d'il y a... 35 ans ! J'ai trouvé le point d'ébullition du difluorométhane R32 : -52°C (sous 1 atm, je présume). Je comprends qu'il s'évapore même par -14°C (mini enregistré chez moi dans les Hautes Alpes). Ce matin, le compresseur indiquait 70°C et 3.2 Mpa, soit 32 bars si je me rappelle bien. Resterait à connaître le point d'ébullition à cette pression. Je présume qu'il donc être de l'ordre de 60°C .
Bonjour,
et merci pour les liens envoyés plus haut. Le premier est tout à fait clair. J'ai passé l'âge pour le second...
J'y ai trouvé la réponse à une question que je me posais : la détente est pilotée pour que çà tourne aux T/P qui vont bien dans l'évaporateur. D'ailleurs, sur ma PAC, je constate qu'il y apparemment 2 détendeurs, qu'ils appellent Evi et Evo (intérieur et extérieur), et que la notice en français appelle curieusement "soupape de sécurité" ?
Une question sur le diagramme de Mollier : dans le centre du fer à cheval, les deux états liquide et gazeux coexistent. A droite, c'est gazeux, à gauche, c'est liquide. Du coup, je présume que le sommet du fer à cheval correspond au point critique où les deux états ne font plus qu'un, avec une chaleur latente nulle. Correct ?
Merci.
Bonjour
Tu parles je pense du diagramme de Mollier (P,h) dit "diagramme des frigoristes" car il y a de nombreux diagrammes de Mollier adaptés à diverses utilisations.
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