MOUVEMENT DU PROJECTILE
I- DEFINITIONS :
1- Définitions relatives à la trajectoire (fig. 201) :
La trajectoire : est la courbe décrite par le centre de gravité du projectile pendant son trajet dans l'air ; son origine Po est la bouche du canon.
La ligne de projection : est la tangente à la trajectoire à l'origine Po .
La ligne de tir est la droite obtenue en prolongeant la direction de l'axe de la bouche à feu au moment de la mise de feu.
L'angle de relèvement (r) : est l'angle très faible que forment entre elles la ligne de projection et la ligne de tir.
L'inclinaison (i) : est l'angle que fait la ligne de tir avec le plan horizontal.
La flèche (f) est la hauteur du point le plus élevé de la trajectoire, comptée à partir de l'altitude de l'origine (ou du plan horizontal passant par l'origine).
Figure 201
Le plan de tir est le plan vertical qui contient la ligne de tir.
Le gisement (G) du tir est l'angle que fait le plan de tir avec le plan vertical contenant la direction du nord du carroyage de la carte. Il est mesuré dans le sens des aiguilles d'une montre à partir du nord de la carte.
La vitesse initiale (Vo) : est la vitesse du projectile à l'origine de la trajectoire.
La vitesse restante (Vr) en un point de la trajectoire : est la vitesse du projectile en ce
point.
2- Définitions relatives à l'objectif (fig. 202) :
L'altitude (Z) : d'un objectif B est la hauteur bB comptée à partir du plan horizontal passant par la pièce.
Sa distance (D) : est la longueur PoB
Sa distance horizontal (∆) : est la longueur Pob, projection de la distance (D) sur le plan horizontal.
La ligne de site : est la droite PoB.
L'angle de site (S) : est l'angle que fait la ligne de site avec le plan horizontal.
L'angle de hausse (β) : est l'angle que fait la ligne de site avec la ligne de tir.
L'inclinaison : est égale à la somme de l'angle de site et de l'angle de hausse : I = S + β.
Le plan de site : est le plan contenant la ligne de site et perpendiculaire au plan de tir passant par cette ligne.
La durée du trajet (T) relative au point B : est le temps mis par le projectile pour aller de Po en B.
II- TRAJECTOIRES :
1- Trajectoires types ou trajectoires des tables :
Les trajectoires sont déterminées à partir du calcul et des résultats de tirs expérimentaux.
Elles sont définies pour des conditions d'ordre balistique et aérologique dites « normales » c'est-à-dire :
- une vitesse initiale Vo donnée ;
- un projectile d'un poids déterminé ;
- un air sec ;
- un vent nul ;
- une température et une pression de l'air de valeur donnée et dont les variations suivent une loi théorique.
2- Famille de trajectoires : (Fig. 203)
Les familles de trajectoires sont constituées par l'ensemble des trajectoires situées dans un plan vertical donné et correspondant à toutes les valeurs possibles de l'inclinaison.
Pour qu'un point B du plan de tir puisse être atteint, il faut qu'il se trouve à l'intérieur de la courbe enveloppe de la famille de trajectoires correspondantes, appelée courbe de sécurité.
3- Courbe equi-durée de trajet : (Fig. 204)
Si, sur chacune des trajectoires d'une famille donnée on marque la position du projectile au bout du temps T, le lieu des points ainsi obtenu constitue une courbe d'équi-durée de trajet.
Le graphique des trajectoires permet de déterminer, pour un matériel donné et dans des conditions normales, les principaux éléments balistiques relatifs à un point, c'est-à-dire :
- la durée du trajet T
- L'inclinaison I
III - ELEMENTS PERTURBATEURS DE LA TRAJECTOIRE :
1- Perturbations balistiques et aérologiques :
On appelle perturbations tout écart entre les conditions du moment et les conditions normales pour lesquelles sont définies les trajectoires types.
Les données balistiques fournies par les tables doivent être corrigées pour tenir compte de l'effet des différentes perturbations.
Celles-ci comprennent :
A - Les perturbations balistiques dues :
- à la variation de la vitesse initiale.
- à la variation du poids du projectile.
B - Les perturbations aérologiques dues :
- à la variation de la densité de l'air (fonction de la pression, de la température et de l'état hygrométrique).
- au vent.
2- Perturbations mécaniques :
A côté des perturbations aérologiques et balistiques qui introduisent dans le tir des erreurs systématiques mesurables, il faut tenir compte de perturbations liées à l'organisation des matériels et dues, lors du tir :
- au mouvement du châssis ;
- au mouvement de la tourelle par rapport au châssis ;
- au mouvement du canon pendant la rafale.
3- Perturbations accidentelles :
En plus des trois types de perturbations précédemment citées, il existe des perturbations accidentelles variables en grandeur et en sens d'un coup à l'autre.
Ces perturbations ont des causes nombreuses :
- variation de conditions d'exécution du tir (longueur de la rafale, etc.) ;
- variation de poids entre plusieurs projectiles d'un même lot ;
- variation de la température de la poudre ;
- variation de l'angle de relèvement, etc.
Comme pour les perturbations mécaniques, les effets des perturbations accidentelles sont régis par les lois du calcul des probabilités. Ils se traduisent par le phénomène de la dispersion balistique du tir
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