Première remarque : ces programmes s'adressaient à des élèves qui avaient dans l'enseignement secondaire suivi les programmes des filières seconde C, première C, terminale C. Dès la seconde, les élèves étaient progressivement habitués à un programme exigeant. Rien à voir avec les programmes actuels du secondaire  tant du point de vue de l'exigence que du nombre d'heures consacrés à l'enseignement des  mathématique et sciences physiques (temps divisé par trois au moins...).
Concernant le formalisme : H. Gié était le premier à reconnaître que l'utilisation systématique de l'usage de l'opérateur nabla pour désigner les différents opérateurs n'était pas une bonne idée et il est revenu très vite aux notations plus classiques grad, div, rot... J'ai enseigné de nombreuses années dans une math spé plus "modeste" que LLG et pourtant, je m'inspirais largement des livres cités précédemment en allégeant tout au plus quelques démonstrations.

En réalisant quelques recherches je suis effectivement tombé sur des programmes du secondaire en mathématiques et en physique chimie. Tout ceci semblait en effet très exigeant pour autant je n'ai rien vue en ce qui concerne, mettons car c'est déjà dans mon premier message, les intégrales multiples, l'analyse vectorielle, et encore moins les formes différentielles (cela m'aurait fortement étonné de les trouver au lycée).

Alors j'aurais pu imaginer que tout ceci n'était abordé qu'en SPÉ mais visiblement la thermodynamique était plus ou moins réservé au programme de SUP et on y trouve à certains endroits intégrales multiples et curvilignes.

Le livre de mécanique de SUP est beaucoup plus mesuré dans l'utilisation des outils mathématiques mais reste néanmoins imperméable au profane. Cependant, j'imagine que  tu as raison et que les élèves de cette époque n'ont rien à voir avec moi ou ceux d'aujourd'hui.
Par contre livre de SPÉ c'est la foire à la saucisse, abscons au possible.

L'électromagnétisme semblait réservé à la SPÉ et j'imagine que tous les outils mathématiques étaient vus en SUP. Cependant, ça n'enlève rien à son formalisme poussé jusqu'à l'écœurement.

J'ai réellement beaucoup de mal à entrevoir comment les élèves arrivaient à appréhender tout ceci en à peine deux ans. Ça me parait insensé, à moins bien-sûr qu'une fois les concours passés il ne restait plus grand-chose dans leurs caboches !

C'est pourquoi je me demande bien comment tout ceci pouvait être enseigné aux élèves. Si tu veux me raconter comment tu faisais je te lirais avec attention !