Bonsoir,
j'ai un exercice où je dois appliquer le théorème de Gauss pour déterminer un champ électrique et je suis un peu confus pour appliquer réellement le théorème au delà de l'aspect théorique. Je vois plusieurs méthodes et je ne sais pas laquelle utiliser...
on a la situation d'un orage :
++++++++++++++++++++++++++ h2
------------------------------------------- h1
++++++++++++++++++++++++++ h
_______________________________________0 (sol)
Avec l'axe (Oz) dirigé vers le haut de vecteur unitaire .
Je sais que le champ electrique est de la forme
Je dois calculer le champ électrique entre "h" et "h1".
Première méthode
ensuite à gauche on "sort" E(z) de l'intégrale (car constant sur la surface qu'on a choisi, mais avec cette méthode on a pas besoin de spécifier précisément la surface je crois ?) et on a :
et donc
est la réponse.
Est-ce que c'est une bonne méthode ? Le résultat est-il bon ? Je trouve cette méthode un peu moyenne car à mon avis ce n'est pas très rigoureux ce qu'on fait avec les triples intégrales pour les passer en simples intégrales... mais je ne sais pas ça se trouve c'est très bien.
L'autre méthode : on définit la surface de Gauss comme étant un cylindre avec la base (surface D1) du cylindre au niveau de "h", et le sommet (surface D2) au niveau de "h1". Le flux au niveau de la surface latérale est nul donc on a :
Je ne trouve pas le même résultat... j'ai lu plusieurs ressources sur internet mais je ne vois pas comment ces deux méthodes peuvent donner le même résultat, la deuxième paraît aussi beaucoup plus compliquée :/
Quelle est mon erreur ? Quelle méthode est mieux en général ?
Merci d'avance pour votre aide
Bonsoir
Utiliser le théorème de Gauss est simple seulement si la source du champ possède suffisamment de symétrie et dinvariances. Peux-tu fournir un énoncé complet du problème ainsi qu'un scan du schéma qui l'accompagne ?
Bonsoir,
Oui, voilà le schéma en pièce-jointe.
L'énoncé est :
On considère un nuage situé entre les altitudes h1 = 2 km et h2 = 10 km. On suppose qu'on étudie les phénomènes loin des bords du nuage. On peut donc considérer qu'il n'y a pas d'effets de bord et que toutes les grandeurs sont fonction seulement de l'altitude z. La base du nuage est chargée négativement et charge positivement par influence une couche d'air au voisinage du sol, comprise entre les altitudes 0 et h = 500 m.
1. Montrer qu'en tout point M de l'espace, le champ électrique peut se mettre sous la forme :
2. On suppose que ces charges sont réparties uniformément en volume avec une densité ρsolentre les altitudes 0 et h. Calculer E(z) dans cette zone. On supposera que le champ est nul en z = 0 et on appliquera le théorème de Gauss sur un cylindre vertical.
3. On a pu mesurer E(h) = 54 kV m-1. En déduire l'ordre de grandeur de ρsol et de la charge totale qui se trouve près du sol sous le nuage, Qsol. On suppose que le nuage a une section S = 1 km2.
4. Calculer le champ électrique dans la zone h < z < h1.
5.On suppose que le nuage est chargé négativement à sa base et positivement au sommet avec une variation linéaire entre ρ(h1) = -ρ0 et ρ(h2) = +ρ0. Donnez l'expression de ρ(z) à l'intérieur du nuage.
6.En utilisant le théorème de Gauss, montrer que le champ électrique à l'intérieur du nuage s'écrit :
en introduisant
Il a + de questions après... mais ma question porte sur la question 4)
Surface de Gauss : cylindre d'axe vertical dont la base d'aire S est en z=0 et la base supérieure à l'altitude z .
Question 2 : il te faut établir l'expression de Ez(z) pour 0<z<h. Pour cela, tu choisis un cylindre comme surface de Gauss dont les disques de bases sont en z= 0 et en z compris entre zéro et h. Tu calcules la charge électrique à l'intérieur de ce cylindre puis appliques le théorème de Gauss.
vanoise
Bonjour ferality et Vanoise,
Pour la 4) le résultat me paraît juste mais je dirais plutôt :
"Pour h<z< h1 on applique le théorème de Gauss entre 0 et z "
Merci Vanoise,
Bien reçu, d'accord, ça revient au même !
D'accord aussi pour les questions suivantes,
Bonjour,
Je n'arrive pas à retrouver l'expression de la question 6, j'ai :
Donc d'après le théorème de gauss appliqué à un cylindre entre h1 et z avec h1 < z < h2 on a :
Je n'arrive pas à tomber sur l'expression voulue avec et
. J'ai essayé de rajouter
à droite dans les crochets, c'est ce genre de chose qu'il faut faire ?
Bonjour ferality,
- A la 4ème ligne, ne pas oublier que : Intégrale (-E(h1) ds) = - E(h)*S
- ensuite : Intégrale (t-hm) entre h1 et z = [(z-hm)^2 - (h1 - hm)^2]*1/2
= [(z-hm)^2 - (h2-h1)^2*1/4]*1/2
Je pense que tu as remplacé hm par son expression prématurément. Je reprends ton avant dernière ligne qui est correcte. Petite astuce ( à retenir car souvent utile) : j'ajoute hm2 pour le soustraire aussitôt : cela ne change pas l'expression !
Maintenant : tu peux remplacer hm par sa valeur !
Re-bonjour,
Voici les questions suivantes :
7. Tracer l'allure de E(z) en fonction de l'altitude entre 0 et h2. Expérimentalement on mesure que le maximum du champ électrique dans le nuage est de 200 kV m-1 en valeur absolue. A quelle altitude est obtenu ce maximum ?
8. Déduire des résultats précédents la valeur de ρ0 et la charge totale comprise dans la moitié supérieure du nuage. Commenter.
9. Déterminer le potentiel V(z) sous le nuage (z < h). On supposera que V(0) = 0.
10. Pour que la foudre se déclenche il faut que localement le champ électrique soit de l'ordre de 40 kV cm-1 (champ dit disruptif). Est-ce que les champs considérés jusqu'à présent sont suffisants pour ce déclenchement ?
11. En réalité la foudre se déclenche préférentiellement en présence d'objets pointus. On schématise une pointe par une petite sphère conductrice de rayon R, située à l'altitude z. On considère qu'elle est au potentiel V(z) et qu'elle porte une charge q. Rappeler l'expression du module du champ électrique et du potentiel en fonction de q et r pour r > R. En déduire la relation entre E et V(z) au voisinage de la surface de la sphère.
12. A quelle condition la foudre peut-elle se déclencher ? Déterminer le rayon de la sphère correspondant en fonction de V(z). Faire l'application numérique pour z = 10 m. Comment évolue l'effet de pointe en fonction de l'altitude ?
Je m'interroge sur la 7, je trouve que E(z) présente un minimum en car
et
Aussi et
donc
Et (en remplaçant z par
dans E(z))
Donc coup je trouve que le champ électrique diminue dans le nuage, et je pense que ça n'est pas possible ça :/ Surtout qu'à un moment il devrait être de 200 kV/m et que E(h) vaut 54 kV/m ...
La forme de la fonction que je trouve est en annexe
Tu as effectivement en z=hm un minimum de la valeur algébrique E(z). Cependant, ce minimum de E(z) est une valeur négative : le vecteur champ est alors orienté vers le sol et on peut poser au voisinage de ce minimum : . En z=hm tu as donc un maximum de la norme du vecteur champ et il se trouve numériquement que cette norme est supérieure à la valeur de E(h1).
Il s'agit des règles habituelles concernant les vecteurs. On pose :
et donc :
D'accord merci beaucoup pour ces précisions car j'étais confus, je comprend un peu mieux maintenant.
On considère donc que dans la "première moitié" du nuage on a des charges négatives, et dans la seconde moitié, des charges positives c'est bien ça ? J'imagine que c'est clair d'après le graphe de la fonction car la densité passe de négative à positive en
... cependant "physiquement" je ne vois pas bien ce qu'il se passe, après ça n'est pas très grave pour l'instant.
Pour la 8 je trouve puis j'intègre
entre
et h2 je trouve que la charge totale dans la moitié supérieure du nuage est
Pour la 9 je trouve le potentiel
Pour la 10 "non", le champ est encore trop petit.
D'accord avec ta valeur de o. A noter que l'ordre de grandeur est le même que pour
au sol.
L'expression de Q est nécessairement fausse car elle n'est pas homogène : une charge est le produit d'une densité volumique de charge par un volume ! L'expression de Q dépend aussi de S et de (hm-h1).
OK pour 9 et pour 10.
D'accord avec toi. Pense systématiquement à vérifier l'homogénéité des résultats. Cela permet de détecter des erreurs et/ou étourderies.
Pour 11 : on pourrait ressortir le cours sur les conducteurs en équilibre électrostatique et évoquer le théorème de Coulomb. Plus simplement ici, compte tenu des symétries et des invariances, tu peux appliquer le théorème de Gauss. Cela va te conduire au résultat suivant : à l'extérieur de la sphère, le potentiel et le vecteur champ sont identiques à ceux créés par une charge ponctuelle, placée au centre de la sphère et égale à la charge totale portée par la sphère. Pour le résultat final, il suffit de faire tendre r (distance du point M au centre de la sphère) vers R+.
Bonsoir,
Pour la question 8, je crois que (rho_ zéro) =0,749 * 10^(-9) C/m3 (au lieu de 1,124*10^(-9) C/m3 ;
car E(hm) = - (rho_zéro)*(h2+h1)/(4*epsilon_zéro) +E(h)
et non : - (rho_zéro)*(h2-h1)/(4*epsilon_zéro) +E(h)
avec h1 = 2000m ; h2= 10000m ; E(hm) = -200kV ; et E(h) = +54kV
Bonjour,
Pour la question 11) en reprenant le post de ferality du 13-02 à 14h57 et les indications de Vanoise, je dirai :
E(r) = V(r)/r pour r>R (à l'extérieur de la boule) ;
- Si r tend vers R+, E(r) tend vers V(z)/R ;
-Pour que la foudre se déclenche, il faut que E > E disruptif ;
donc que R < ou = V(z)/R c'est à dire R< ou = (Rho_zéro)*z^2 / (2* epsilon_zéro*E)
Je trouve avec z = 10m et E = 40KV/cm, on a R<ou= 6,3 cm
- Est ce juste ?
- une autre question : normalement, le paratonnerre est relié à la Terre par un conducteur ; le potentiel de la terre est V=0 ; donc V(z) est plutôt le potentiel V(R+) que le potentiel de la boule qui lui est 0, non ?
Dans l'expression de R, il faut prendre au sol et non
o ; la conversion des kV/cm en V/m a bien été effectuée ?
L'effet de pointe : si un conducteur est à un potentiel V quelconque, le champ électrique dans l'air au voisinage immédiat du conducteur est d'autant plus grand que le rayon de courbure de la surface est faible.
La pointe du paratonnerre est à une altitude d'une dizaine de mètres voire un peu plus et est maintenue au potentiel nul (potentiel au sol). La différence de potentiels est donc plus forte entre le nuage et la pointe qu'entre le nuage et l'air à la même altitude que la pointe ; donc possibilité plus élevé de "claquage" de l'air entre le nuage et la pointe qu'entre le nuage et le sol. Attention : seules les variations de potentiel ont un sens physique...
Bonjour Vanoise
Merci pour ces explications ;
Il y avait des erreurs en effet dans mes résultats ;
Avec rho_sol = 1*10^(-9) c/M3
z = 10m ; E disruptif = 40kv/cm,
On trouve R <ou = 5,6 mm !
(Je me doutais que R= 6,3 cm était bien gros pour une pointe !)
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