Cliquez pour afficher Il vient d'un
médecin allemand, Leidenfrost, qui avait constaté que
lorsqu'on verse de l'eau sur une plaque brûlante, elle
n'a pas le temps de mouiller la plaque car elle se vaporise
immédiatement. C'est ce qu'on appelle la caléfaction
: quand l'eau, qui bout à 100 °C, arrive sur une
plaque chauffée à 300 °C, elle se vaporise, et un petit
film de vapeur s'intercale entre la plaque et l'eau,
comme un coussin d'air, et la rend parfaitement nonmouillante.
Si l'on reprend l'image du fakir, il n'a
même plus besoin de clous pour le tenir. D'ailleurs,
c'est grâce à ce film de vapeur qu'ils parviennent à
marcher pieds nus sur des braises.
Continuons à nous intéresser à ces gouttes de Leidenfrost
: lorsqu'elles arrivent sur la plaque chauffée à
300 °C, elles se mettent à bouger dans tous les sens de
manière très rapide. Normal : le film de vapeur a supprimé
le contact entre le solide et le liquide. Ces
gouttes, qui ne sont alors entourées que d'air, sont
comme la goutte de pluie qui tombe. Enfin, toujours
sur cette plaque, elles jouent un véritable rôle d'aspirateur
: une fois l'eau évaporée, il n'y a plus une seule
poussière. C'est un effet qu'on appelle, en anglais, le
self-cleaning, « l'auto nettoiement ». D'où un intérêt
supplémentaire pour la fabrication de matériaux ultrahydrophobes
: non seulement les gouttes vont glisser
très commodément sur ces surfaces, mais elles vont
ramasser en plus toutes les saletés en partant. C'est
probablement pour cette raison que l'on plante de
plus en plus dans nos villes des arbres comme le ginkgo
biloba, une espèce japonaise dont les feuilles ont les
mêmes vertus que celles du nénuphar et du lotus et qui
restent brillantes, sans poussières.
Louisa